Ouvrir son cabinet de radiologie en 2025 : Guide complet

Secrétariat

18 déc. 2025

13 minutes

Ouvrir son cabinet de radiologie en 2025 : Guide complet

Ouvrir son cabinet de radiologie en 2025 : Guide complet

Ouvrir son cabinet de radiologie en 2025 : Guide complet

Lancelot

Lancelot Brun

Chief of Staff

Radiologues
Radiologues

Sommaire

I. Étudier son marché et définir son positionnement

II. Choisir son statut et sécuriser son exercice

III. Trouver les bons locaux

IV. Choisir et financer son plateau technique

V. Fixer ses tarifs et piloter la rentabilité

VI. Organiser le cabinet et maîtriser la charge téléphonique

VII. Les solutions de télésecrétariat en 2026


Sommaire

I. Étudier son marché et définir son positionnement

II. Choisir son statut et sécuriser son exercice

III. Trouver les bons locaux

IV. Choisir et financer son plateau technique

V. Fixer ses tarifs et piloter la rentabilité

VI. Organiser le cabinet et maîtriser la charge téléphonique

VII. Les solutions de télésecrétariat en 2026


Ouvrir son propre cabinet de radiologie est un projet passionnant qui nécessite une préparation rigoureuse.

De l’étude de marché à l’organisation quotidienne du cabinet, notamment du secrétariat médical, chaque étape doit être anticipée pour préparer le démarrage.

Ce guide présente les 7 étapes clés pour ouvrir un cabinet de radiologie en 2026, de l'analyse du marché au choix du plateau technique en passant par la structuration juridique et l’organisation quotidienne du cabinet, notamment du secrétariat médical,

I. Étudier son marché et définir son positionnement

  1. Analyser votre zone de chalandise

L'objectif de cette analyse est de répondre à une question simple : "Y a‑t‑il, ici, de la place pour un cabinet de radiologie supplémentaire, et avec quel niveau d'activité potentiel ?"

Pour cela, il est utile de :

  • délimiter une zone de 10 à 20 minutes autour du lieu envisagé (temps de trajet, accès, stationnement) ;

  • quantifier la patientèle potentielle : population totale, structure par âge, niveau de revenus → les statistiques de l’Insee peuvent vous aider ;

  • Identifier les prescripteurs présents : médecins généralistes, spécialistes (orthopédistes, pédiatres, cliniques et hôpitaux…) → via C@rtosanté ;

  • Recenser les cabinets et centres d'imagerie existants et observer leurs délais de rendez-vous pour les examens les plus courants → via PAPS régional ou Doctolib.

Le résultat attendu est un diagnostic simple :

  • zone sous-dotée (délais longs, offre limitée, prescripteurs nombreux)

  • ou zone déjà très compétitive (offre abondante, délais courts, acteurs bien installés).

Ce diagnostic guidera la suite du projet : choix du lieu, du positionnement et du niveau d'investissement.

  1. Choisir ses prestations et son positionnement

Une fois ce diagnostic posé, il devient plus facile de définir ce que votre cabinet proposera concrètement. Dans la plupart des cabinets de radiologie, on retrouve un socle de prestations récurrentes : radiographie standard, échographie et doppler, mammographie… Selon le projet, vous pourriez ajouter un scanner, une IRM, de l'imagerie dentaire (cone-beam), etc.

L'enjeu est de faire coïncider :

  • Les besoins identifiés dans la zone

  • Vos priorités médicales

  • Vos contraintes d'investissement


II. Choisir son statut et sécuriser son exercice

Une fois le projet validé par l'étude de marché, il faut structurer juridiquement votre exercice et anticiper les assurances indispensables.

  1. Choisir sa forme d'exercice

L'objectif est de sélectionner une structure adaptée à votre situation personnelle (seul ou associé), à votre tolérance au risque et à vos projets d'évolution.

Statut

Associés possibles

Responsabilité

Avantages principaux

Exercice individuel

Non

Illimitée

Simplicité administrative

SELARL/SELAS

Oui (1+)

Limitée

Souplesse d'entrée/sortie

SCP

Oui (2+)

Illimitée

Traditionnel en imagerie associée

SCM

Oui

Limitée

Mutualisation locaux/matériel

Le choix dépend de votre horizon : solo pour démarrer, SCM/SEL pour partager les coûts lourds du plateau technique.

  1. Accomplir les formalités administratives obligatoires

Ces inscriptions sont incontournables pour exercer légalement et être remboursé par l'Assurance Maladie. Il est nécessaire de :

  1. Prendre les assurance adaptées

En radiologie, les enjeux financiers (plateau technique coûteux) et professionnels (actes à risque) imposent une couverture solide. Vous devrez souscrire notamment à :

  • RCP (responsabilité civile professionnelle) couvrant les erreurs d'interprétation ou d'acte.

  • Multirisque pro (incendie, vol, panne matériel) adaptée à la valeur de vos équipements ;

  • Protection juridique et cyber-risques (données patients).

À l'issue de cette étape, votre structure est légalement opérationnelle et protégée, prête pour la recherche de locaux et l'achat d'équipements.


III. Trouver les bons locaux

Le choix du local détermine à la fois l'attractivité de votre cabinet et sa conformité réglementaire. En radiologie, les contraintes techniques (surface, blindage, flux patients) sont particulièrement strictes, rendant cette étape critique.

  1. Choisir la bonne localisation

L'objectif est de trouver un emplacement accessible aux patients et prescripteurs, tout en respectant les zones d'installation et en maîtrisant les coûts fonciers. Pour cela, privilégiez :

  • Une zone de chalandise validée par votre étude de marché, avec accès transports/parking et proximité prescripteurs.

  • Des zones sous-dotées éligibles aux aides (contrats d'installation) que vous pouvez identifier via Ameli zones sous-dotées.

  1. Respecter les normes d'aménagement ERP et concevoir un parcours patient fluide

Ces aspects techniques (normes ERP, accessibilité PMR, blindage plomb, flux patients/manipulateurs) sont essentiels mais complexes.

Pour un cahier des charges détaillé (surfaces minimales, sécurité radiologique, schéma parcours patient), vous pouvez vous référer à cet article.


IV. Choisir et financer son plateau technique

Le plateau technique est le principal poste d'investissement d'un cabinet de radiologie. Le choix des machines conditionne à la fois le type d'examens proposés, le niveau de risque financier et la taille de l'équipe nécessaire.

  1. Choisir des équipements alignés avec votre projet

L'objectif est d'aligner votre plateau technique avec la demande locale et votre positionnement médical, sans sur-investir dès l'ouverture.

Équipement

Usage principal

Positionnement typique

Prix indicatif (neuf)

Appareil de radiographie

Bilan ostéo-articulaire, thorax, traumato

Cabinet de proximité

80-150k€

Échographe

Abdominal, pelvien, doppler, thyroïde

Cabinet de proximité/spécialisé

50-120k€

Mammographe

Dépistage et suivi sénologique

Imagerie de la femme

120-200k€

Cone-beam dentaire

Imagerie dentaire/maxillo-faciale

Patientèle dentaire forte

100-180k€

Scanner

Imagerie urgente/spécialisée

Centre d'imagerie/groupe

300k-800k€

IRM

Neuro, rachis, musculosquelettique

Centre lourd

1-2M€

  1. Anticiper les modes de financement

Les montants en jeu justifient une réflexion sur :

  • Achat comptant/crédit pour les équipements <200k€

  • Crédit-bail/location pour scanner/IRM (durée 5-7 ans)

  • Mutualisation en SCM/centre d'imagerie pour partager les coûts.

À l'issue de cette étape, votre projet est chiffré et finançable, prêt pour la tarification et l'organisation opérationnelle.


V. Fixer ses tarifs et piloter la rentabilité

La tarification en radiologie est fortement encadrée par la nomenclature mais laisse une marge de manœuvre. L'objectif est de positionner vos prix de façon compétitive tout en assurant la rentabilité du plateau technique.

  1. Comprendre le cadre conventionnel

La tarification des actes d'imagerie repose sur la BRSS (Base de Rétribution des Spécialités Sanitaires), révisée régulièrement. Pour démarrer, identifiez :

  • Les CCAM de vos principaux actes (radio simple CCAM KAYA001 → ~25€ ; scanner abdominal KAYAxxx → ~150€) via la nomenclature CCAM Ameli,

  • Votre secteur d'exercice (secteur 1 = tarifs opposables ; secteur 2 = dépassements possibles) via votre convention médicale

  1. Fixer ses prix

Pour secteur 1 : tarifs strictement encadrés, affichage obligatoire en salle d'attente.

Pour secteur 2 : dépassements libres mais transparence via devis préalable pour actes >70€.

Analysez la concurrence locale (tarifs affichés, créneaux Doctolib) et positionnez-vous :

  • Tarifs standards pour remplir vite l'agenda ;

  • Légers dépassements sur actes à forte valeur ajoutée (écho doppler, interventionnelle).


VI. Organiser le cabinet et gérer la charge téléphonique

  1. Constituer votre équipe

Dès le premier jour, vous aurez besoin de certains compétences indispensables, tout en veillant à ne pas surdimensionner la masse salariale :

  • Manipulateurs en radiologie

  • Personnel d’entretien

  • Secrétaire médicale pour l’accueil, la gestion des appels, la prise de rendez-vous et la facturation

C’est généralement sur ce dernier poste que les premières tensions apparaissent.

  1. Pourquoi l’accueil téléphonique devient rapidement un goulet d’étranglement

En radiologie, la pression téléphonique s’installe très rapidement. Trois facteurs principaux l’expliquent :

  • 50 à 80 appels par jour pour un cabinet disposant de deux salles

  • 3 à 5 minutes par appel pour qualifier l’examen et vérifier les contre-indications

  • Des appels en concurrence permanente avec l’accueil physique et la facturation

➡️ Résultat : 20 à 30 % des appels sont manqués dans les six premiers mois, avec un impact direct sur le taux de remplissage de l’agenda et la rentabilité du cabinet.


VII. Télésecrétariats médicaux et IA : les solutions en 2026

Pour absorber cette charge sans alourdir excessivement les coûts salariaux, deux approches sont aujourd’hui couramment utilisées.

  1. Télésecrétariat médical externalisé (humain)

Le télésecrétariat médical repose sur des opérateurs à distance, souvent disponibles sur des plages horaires étendues. S’il permet d’augmenter la couverture téléphonique, ce modèle nécessite généralement une phase d’apprentissage longue des protocoles spécifiques à l’imagerie, avec un taux d'erreur assez élevé, les opérateurs gérant plusieurs cabinets de spécialités différentes en parallèle.

  1. Assistants vocaux IA spécialisés en radiologie

En 2026, de nouvelles alternatives ont émergé grâce aux progrès rapides de l’intelligence artificielle conversationnelle. Les télésecrétariats IA et assistants vocaux spécialisés prennent désormais en charge une grande partie des appels entrants et sortants des centres d’imagerie, tout en respectant des protocoles médicaux stricts.

Ces assistants gèrent de manière autonome :

  • la prise, la modification et l’annulation de rendez-vous,

  • les rappels et confirmations avant examen,

  • la qualification des demandes patients selon les types d’examens et contre-indications.

Contrairement aux centres d’appels humains, ces solutions s’intègrent directement aux agendas et aux RIS (Doctolib, EDL, Therasoft, Softway…), garantissant une synchronisation en temps réel des agendas et des données patients.

Les bénéfices observés en pratique
  • Jusqu’à 80 % des appels entrants traités en autonomie, sans intervention humaine

  • +15 % de rendez-vous pris

  • –70 % de no-shows, via des confirmations automatisées

  • Des coûts d’exploitation jusqu’à 3 fois inférieurs à ceux du télésecrétariat médical traditionnel

  • Disponibilité 24h/24 et 7j/7, sans variation de qualité ni fatigue opérationnelle

Ces solutions ne remplacent pas les équipes sur site, mais leur permettent de se recentrer sur des tâches à plus forte valeur ajoutée : accueil physique, coordination médicale, facturation et relation patient.

Vous souhaitez en savoir plus ? Réservez une démonstration avec l’un de nos experts pour découvrir comment Vocca peut transformer l’accueil et la gestion des appels de votre cabinet.


Conclusion

Félicitations ! En menant pas à pas l’étude de marché, la structuration juridique, le choix du plateau technique et l’organisation du cabinet, vous avez construit des bases solides pour un projet ambitieux et durable.

En 2026, savoir offrir un accès fluide aux patients, une prise de rendez-vous efficace et une gestion maîtrisée des appels fait pleinement partie de la qualité de service attendue.

Vous êtes arrivé au bout du chemin de préparation. Il est maintenant temps de vous lancer, d’ouvrir vos portes et de faire rayonner votre cabinet.

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